PRÉSENTATION A.PA.DE

  1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

  L'Afrique est le continent le plus pauvre de la planète. Une pauvreté extrême qui contraint sa population, surtout les jeunes, à chercher un avenir meilleur dans d'autres pays.

  Sa population est caractérisée par une structure pyramidale avec à la base une forte concentration des jeunes. Ces derniers représentent en effet plus de soixante cinq pour cent (65%) de la population africaine et constituent pour le continent à la fois la force et l’énergie nécessaire à son développement. Dans les pays développés comme dans les pays émergents, les jeunes ont souvent été les porteurs des transformations économiques et sociales les plus rapides et les plus significatives. Cependant, la réalisation des potentialités dont ils sont porteurs y est rendue possible par la mise en œuvre de politiques et programmes qui assurent leur formation, leur encadrement et leur insertion dans environnement qui leur confère des opportunités, de la sécurité (sécurité économique, politique et sociale), mais surtout de l’espoir. 

  Sur le continent africain, ces conditions sont encore loin d’être réunies malgré les efforts des gouvernements, des institutions internationales et des jeunes eux-mêmes. Les jeunes sont, avec les femmes, les premières victimes des effets dévastateurs de la pauvreté multiforme qui sévit dans le continent. Le quotidien de l’essentiel des jeunes africains se conjugue avec l’analphabétisme, le chômage chronique et l’instabilité politique et sociale qui, ensemble, occasionnent à la fois la perte de repères sociaux, la résilience, la vulnérabilité et le désespoir.

  Ainsi, face à un horizon incertain et des perspectives qui s’assombrissent de jour en jour, de nombreux jeunes africains ont fait le choix, souvent suicidaire, d’aller à la conquête d’un monde meilleur pour y trouver les moyens de leur réalisation. Dans cette quête d’un mieux-être et d’un mieux-vivre, l’Europe apparaît comme une destination privilégiée d’une part à cause de sa proximité géographique et d’autre part à cause de tous les mythes et représentants qu’elle renvoie aux jeunes africains. Ces mythes sont entretenus et renforcés par l’effet combiné des médias, en particulier par les images de richesse et d’opulence diffusées dans les télévisions, et par rôle, conscient ou non, joué par les émigrés africains déjà établis en Europe vis-à-vis de leurs pairs restés sur le continent.

  C’est ainsi que des milliers de jeunes africains se lancent chaque année dans les mers et les déserts pour rallier l’Europe, souvent au prix de leur vie. Les statistiques sont particulièrement parlantes : selon le Haut Commissariat des Nations-Unis pour les réfugiés, dix mille (10 000) personnes ont perdu la vie dans les eaux méditerranéennes en cherchant de rejoindre les côtes italiennes. A ce décompte macabre devrait malheureusement s’ajouter des centaines voire des milliers d’autres victimes mortes dans l’anonymat le plus complet. 

  Dans un pays comme le Sénégal, qui à cause de sa situation géographique, est le point de départ de nombreux candidats à l’émigration clandestines, les jeunes payent des montants considérables, parfois épargnés sur de longues périodes ou mis à disposition  par leur famille, pour embarquer dans des pirogues de fortune, où ils s’entassent par dizaines avant de prendre la mer. 

  Pour nombre d’entre eux, l’issue de cette aventure est fatale. Beaucoup ne verront jamais les côtes italiennes ou espagnoles. Parmi ceux qui réussissent le voyage, l’entrée dans la citadelle européenne marque le point de départ d’une vie  d’aventures, d’humiliation, de contraintes et de désespoir. Ils se rendent alors compte, après coup, que l’eldorado tant rêvé est bien loin de la réalité qu’ils découvrent. L’Europe leur révèle alors ses difficultés et ses pièges.

  De nombreuses  analyses reconnaissent que les jeunes africains ne quittent pas le continent par manque de patriotisme ou par faiblesse. Ceux qui bravent les océans pour rentrer en Europe ont bien souvent, avant même leur départ, une conscience claire de leur volonté de rentrer au bercail une fois qu’ils auront fait fortune. Dans une société de plus en plus fondée sur les aspects matériels de la vie et sur une culture du paraître, la dignité et la place sociale de l’individu sont aussi souvent déterminés par sa réussite économique. Les secteurs productifs classiques (agriculture, pêche, petit commerce etc.) n’offrant plus aux jeunes les ressources nécessaires pour mener une vie personnelle et familiale décente, ces derniers n’ont donc d’autre choix que de tenter l’émigration par tous les  moyens.

  Mais les tragédies et les drames engendrés  par la ruée des jeunes vers l’Europe n’ont rien d’une fatalité. Même si les causes des départs sont complexes et multiformes, il faut bien reconnaître qu’il est urgent de mener des actions ciblées pour identifier les racines du mal et y apporter des solutions appropriées. Il est communément admis que le manque d’information ou l’information partielle sur la réalité de l’émigration en Europe est une partie non négligeable du problème. Une autre partie du problème est la dégradation des conditions de vie des jeunes africains causée par le chômage endémique, l’inexistence ou l’inadéquation de la formation, l’exode rural, la ghettoïsation de villes et l’effritement des formes traditionnelles de solidarité qui jadis protégeaient les jeunes d’un désespoir complet. 

  La prise en charge de ces problèmes relève en priorité de la responsabilité des gouvernements africains. Mais leur complexité est telle que les pouvoirs publics seuls pourraient difficilement en venir à bout sans la contribution effective des populations africaines de l’intérieur comme de l’extérieur.

  En effet, s’il parait évident qu’une campagne d’information et de sensibilisation sur les risques et les pièges de l’émigration clandestine peut contribuer à atténuer le phénomène, celle-ci pour être efficace, doit nécessairement impliquer les émigrés africains régulièrement établis en Europe. En tant qu’acteurs en première ligne, leur engagement dans ce combat pourrait être décisif tant en ce qui concerne la sensibilisation dans les pays de départ pour dissuader les éventuels candidats qu’en ce qui concerne l’identification de projets économiques et sociaux, ainsi que leur financement.  

  Il est aujourd’hui incontestable que la meilleure manière de fixer définitivement les jeunes sur leur terroir et maintenir la force vive à l’intérieur du continent tout en évitant les pertes en vie humaines, c’est de développer des projets économiques durables qui leur confèrent travail, ressources et dignité.

C'est ainsi que nous avons décidé de créer l'association Afrique Paix et Développement. (A.PA.DE)


 

L'association à pour but de :

  Collaborer avec les populations locales au Sénégal notamment les associations de jeunes en vu de créer des projets de développement économique qui visent à créer des emplois pour les jeunes  eux même notamment dans les secteurs de l'agriculture, de la transformation des produits agricoles, du tourisme et de la culture...

Réunir les passionnés d'Afrique ici en Suisse mais aussi des immigrés Africains  autour du thème du développement économique du continent: le rôle des immigrés dans le processus du développement  économique  en Afrique notamment le Sénégal.

Faire connaitre la vraie image de l'Afrique d'aujourd'hui qui est celle qui bouge avec des croissances économiques fortes qui est loin de comment le présente les médias occidentaux.

Participer à la lutte contre l'émigration clandestine par le biais d'information et de sensibilisation des jeunes au Sénégal qui souvent risque leur vie à travers la mer et le désert pour rejoindre l'Europe

Participer au dialogue entre les peuples par la promotion  de projets d'échange interculturel à travers des activités culturelles, des voyages d'échanges...

Créer un lieu de rencontre pour les membres de l'association.

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